A l'ombre de la tour de Babel
Dans la ligne de son livre Vanité des vanités, Daniel Duigou poursuit ses « méditations au désert », entre lectures bibliques et rencontres humaines, à la lisière du monde, mais au cœur de l’essentiel. À l’heure de la mondialisation et du Printemps arabe, dont la résonance politique et médiatique n’est pas la même à Paris que dans une oasis du Grand Sud marocain, l’auteur renouvelle notre regard sur un récit biblique étrangement moderne, celui de la tour de Babel. Il nous montre comment, aujourd’hui encore, nous vivons à l’ombre de cette tour. Loin d’être le simple mythe de l’origine des langues, ce récit met en lumière l’illusion et l’impasse d’une communication sans dialogue et d’une politique déconnectée de l’histoire : syndrome de notre postmodernité, de notre « civilisation de l’information » où l’instant règne en maître. Mais Daniel Duigou nous fait également entrevoir comment Dieu libère les hommes de leur projet fou et les invite à entrer dans un échange authentique qui consacre l’universel.