Cette nuit-là
"J’étais humain, avant. À ce qu’on dit. Moi, je ne m’en souviens pas, mais les gens qui m’ont connu quand j’étais petit disent que je marchais sur mes deux pieds comme les hommes."
Dès la première page du roman d’Indra Sinha, la voix du narrateur prend le lecteur à la gorge. Tour à tour truculente, enragée, crue ou cynique, c’est celle d’Animal, un Indien de dix-neuf ans réduit à marcher à quatre pattes depuis "cette nuit-là" : l’explosion de la Kampani, une usine américaine de pesticides, qui fera 20 000 victimes. Quand s’ouvre le récit, la mort hante toujours la ville, le lait des jeunes mères est empoisonné, les femmes donnent naissance à des enfants difformes. Mais la Kampani refuse de reconnaître sa responsabilité. À travers le regard d’Animal, et son langage d’une puissance unique, Indra Sinha noue les fils imaginaires de la résistance de toute une ville confrontée à l’une des plus terribles catastrophes industrielles du XXe siècle, restée à ce jour impunie.
Dès la première page du roman d’Indra Sinha, la voix du narrateur prend le lecteur à la gorge. Tour à tour truculente, enragée, crue ou cynique, c’est celle d’Animal, un Indien de dix-neuf ans réduit à marcher à quatre pattes depuis "cette nuit-là" : l’explosion de la Kampani, une usine américaine de pesticides, qui fera 20 000 victimes. Quand s’ouvre le récit, la mort hante toujours la ville, le lait des jeunes mères est empoisonné, les femmes donnent naissance à des enfants difformes. Mais la Kampani refuse de reconnaître sa responsabilité. À travers le regard d’Animal, et son langage d’une puissance unique, Indra Sinha noue les fils imaginaires de la résistance de toute une ville confrontée à l’une des plus terribles catastrophes industrielles du XXe siècle, restée à ce jour impunie.