Ceux de la forêt
Revenus sains et saufs de la guerre de 14-18, quelques hommes, des survivants, regagnent leur petit coin de terre niché au plein du Massif Central. Ils n'ont qu'une hâte : retrouver les leurs, bien sûr, mais aussi la grande paix de la forêt, la voix du vent sur les champs, l'odeur de l'étable et celle de la maison.
Ce coin de terre, c'est une vallée étroite où coule la Seuille. Sur la rive adossée à la montagne, Rustande, un village de 400 âmes.
Au-dessus, s'échelonnant sur la pente jusqu'au sommet, des hameaux : Lavillerie, Verdagne, Beauzère... Là, tout le monde est heureux de mener une existence simple et dure, que l'amitié réchauffe.
Or, voici qu'un jour une usine, s'implantant dans la vallée, y creuse une plaie qui ne va pas tarder à gangrener la montagne. Celle-ci ne se rend pas sans lutte, mais que faire contre l'ennui, la solitude et l'envie ?
Pourtant, César, l'Hippolyte Colombet, Julien Moulédous, et Brinquetaille, et Morvache, sont prêts à se battre jusqu'au bout...
Dans ce roman émouvant, direct, intense, l'auteur de Jules Matrat nous fait sentir cette vérité : la plupart des malheurs qui accablent l'humanité ne sont point le fait des dieux, mais des hommes. Leurrés par les apparences, dupés par leur imagination, ceux-ci sacrifient toujours l'essentiel au superflu, le vrai au clinquant, la liberté à un esclavage qui n'ose pas dire son nom. Le tragique est que nous nous enfonçons, avec lucidité, dans l'erreur et le mensonge parce que nous n'avons plus le courage de réagir.
Quels que soient les efforts des écologistes, ils n'empêcheront pas le flot des voitures de grossir d'année en année, ni la désertion des villages. On a perdu le goût du silence vivant de la campagne. C'est sans doute le châtiment mérité puisque, depuis soixante ans, nous nous sommes volontairement écartés de ce que Giono appelait « les vraies richesses »...
Ce coin de terre, c'est une vallée étroite où coule la Seuille. Sur la rive adossée à la montagne, Rustande, un village de 400 âmes.
Au-dessus, s'échelonnant sur la pente jusqu'au sommet, des hameaux : Lavillerie, Verdagne, Beauzère... Là, tout le monde est heureux de mener une existence simple et dure, que l'amitié réchauffe.
Or, voici qu'un jour une usine, s'implantant dans la vallée, y creuse une plaie qui ne va pas tarder à gangrener la montagne. Celle-ci ne se rend pas sans lutte, mais que faire contre l'ennui, la solitude et l'envie ?
Pourtant, César, l'Hippolyte Colombet, Julien Moulédous, et Brinquetaille, et Morvache, sont prêts à se battre jusqu'au bout...
Dans ce roman émouvant, direct, intense, l'auteur de Jules Matrat nous fait sentir cette vérité : la plupart des malheurs qui accablent l'humanité ne sont point le fait des dieux, mais des hommes. Leurrés par les apparences, dupés par leur imagination, ceux-ci sacrifient toujours l'essentiel au superflu, le vrai au clinquant, la liberté à un esclavage qui n'ose pas dire son nom. Le tragique est que nous nous enfonçons, avec lucidité, dans l'erreur et le mensonge parce que nous n'avons plus le courage de réagir.
Quels que soient les efforts des écologistes, ils n'empêcheront pas le flot des voitures de grossir d'année en année, ni la désertion des villages. On a perdu le goût du silence vivant de la campagne. C'est sans doute le châtiment mérité puisque, depuis soixante ans, nous nous sommes volontairement écartés de ce que Giono appelait « les vraies richesses »...