Conversations avec le sphinx
On croit souvent que l’existence d’un paradoxe en physique signifie que la théorie n’a pas encore trouvé sa cohérence et que c’est par l’élimination du paradoxe qu’elle pourra s’accomplir.
À la fois historique des paradoxes, histoire de nos préjugés et de notre incapacité à faire la différence entre le réel et sa représentation, c’est à un véritable éloge paradoxal que se livre Étienne Klein, en montrant que l’existence des paradoxes est au contraire vitale pour la science : total défi à l’intelligence, ils mobilisent l’imagination et l’impatience de comprendre. Sans paradoxes, il n’y aurait qu’une science fermée qui s’assécherait elle-même.
L’étude qu’il propose des principaux paradoxes de la physique actuelle, en particulier ceux qui ont trait à la relativité, à la mécanique quantique, ou encore à la réversibilité du temps, nous aide à saisir leur nature et à mesurer leurs enjeux.
Étienne Klein enseigne la physique à l’École Centrale et dirige le Laboratoire de recherche sur les sciences de la matière du C.E.A.