Dans le creux de ta main
« Ils avaient échangé leurs numéros de portable. Sans portable, il n’y aurait pas eu d’histoire. Jamais. Leur relation avait été littéraire dès le début. De cette nouvelle littérature amoureuse où l’on communique par écrit en temps réel. »
Ces modernes fragments d’un désir amoureux que sont les textos vont tracer les lignes de fuite de l’amour absolu que s’offrent l’un à l’autre Marie et Baptiste.
Marie vient d’être nommée à la tête de l’Institut des sciences philosophiques, morales et politiques. Baptiste Rapallo est un chef d’orchestre adulé, un séducteur sous haute surveillance. Aux médias inquisiteurs, Marie va opposer le temps suspendu des huis clos, des ailleurs du rêve : Suite 713 au Lutétia, ou à Xi’an, au tréfonds de la Chine…
La quotidienneté est absente, les vies parallèles mises en scène dans l’extrême élégance des sentiments. Tout est nuance chez ces deux-là dont le cœur parle en vibrations lumineuses. Forcément sublimes, jusqu’à la fin, Marie et Baptiste créent un délicieux état d’apesanteur.
L’écriture de Michèle Reiser est comme l’arc tendu de la passion, tout est beauté du geste, poésie délicate et intense.