Hindouisme et soufisme
Héritier de l'Empire musulman des Indes, arrière-petit-fils d'Akbar - qui fonda l'École des traducteurs afin de faire communiquer les traditions soufie et védantine -, le prince Dârâ Shokûh (1615-1659) s'attacha, beaucoup plus qu'à l'exercice du pouvoir, à devenir un souverain philosophe : il traduisit les Upanishads en persan, devint l'ami des plus grands sages hindous et musulmans, développa la métaphysique et la gnose du soufisme.Le Confluent des Deux Océans, son oeuvre maîtresse est une étude comparative sur les principales notions philosophiques indiennes et islamiques dont il fait ressortir les homologies de sens et de structure. Un livre exemplaire pour notre époque, où le dialogue inter-religieux et la science des cultures et des spiritualités comparées deviennent d'une urgence et d'une nécessité vitales.
Daryush Shayegan, ancien professeur de science comparée des religions à l'Université de Téhéran, auteur remarqué de Qu'est-ce qu'une révolution religieuse ? et du Regard mutilé, tous deux chez Albin Michel, était le mieux à même de traduire et de commenter ce texte capital qui ouvrait déjà, au XVIIe siècle, toutes les voies de l'avenir.