Kilomètres immobiles
Le 1er août 1975, un serpent de fer enserrait des milliers d'automobilistes sur les routes du Midi.
De ce fait divers tristement quotidien, l'auteur tire, non pas une fable, mais une hypothèse logique jusqu'à l'absurde. "Imaginez le cauchemar d'un bouchon, de centaines de bouchons, qui ne pourraient plus se résorber..."
Jacques Delambre, le narrateur, va vivre le cauchemar de ce voyage immobile. Cinq jours d'attente sous le soleil complice du bitume. Cinq jours où les "naufragés de la route" se lient, se déchirent et s'affolent, tels des insectes dans un bocal. Ils découvrent avec terreur ce dont ils sont capables et leur salut final prend la forme d'une mutilation gigantesque. Cinq jours où chaque voiture, reptile sournois, se fait piège, pilori, cercueil, machine hostile qui ressemble étrangement à notre civilisation.
Le "bouchon du siècle" devient alors plus qu'un incident de parcours, il prend la dimension d'un scénario pour une apocalypse où chacun de nous est victime et bourreau. "Le pire est à venir", conclut le narrateur, et le seul espoir est peut-être dans ce sourire d'enfant qui a "déjà tout oublié"...
De ce fait divers tristement quotidien, l'auteur tire, non pas une fable, mais une hypothèse logique jusqu'à l'absurde. "Imaginez le cauchemar d'un bouchon, de centaines de bouchons, qui ne pourraient plus se résorber..."
Jacques Delambre, le narrateur, va vivre le cauchemar de ce voyage immobile. Cinq jours d'attente sous le soleil complice du bitume. Cinq jours où les "naufragés de la route" se lient, se déchirent et s'affolent, tels des insectes dans un bocal. Ils découvrent avec terreur ce dont ils sont capables et leur salut final prend la forme d'une mutilation gigantesque. Cinq jours où chaque voiture, reptile sournois, se fait piège, pilori, cercueil, machine hostile qui ressemble étrangement à notre civilisation.
Le "bouchon du siècle" devient alors plus qu'un incident de parcours, il prend la dimension d'un scénario pour une apocalypse où chacun de nous est victime et bourreau. "Le pire est à venir", conclut le narrateur, et le seul espoir est peut-être dans ce sourire d'enfant qui a "déjà tout oublié"...