Koutouzov
Selon Chateaubriand, la plus grande figure de l'épopée de 1812, après celle de Napoléon, est Alexandre Ier. Pourtant, ce n'est pas le Tsar mais le feld-maréchal prince Koutouzov-Smolensky qui affronta et vainquit l'Empereur.
Illustre chef de guerre, qui inspira Tolstoï dans Guerre et Paix, Koutouzov était aussi un homme de grande culture. Soldat, diplomate, administrateur, expert en art militaire, il atteignit le sommet de sa gloire en 1812. Contre vents et marées, contre son souverain et son état-major, il sut arrêter la marche inexorable de Napoléon. Pouchkine le proclama "sauveur de la Russie".
Extrêmement populaire dans son pays, ce personnage laconique et secret déchaîna dès son époque jalousies et médisances qui, mêlées à la ferveur napoléonienne, marquèrent durablement l'historiographie française. Koutouzov est, de tous les grands soldats européens, le moins et le plus mal connu. En décryptant les sources contradictoires et en utilisant sa correspondance, Serge Nabokov et Sophie de Lastours rendent hommage à celui que Madame de Staël, la première, surnomma le "cunctator russe".
Illustre chef de guerre, qui inspira Tolstoï dans Guerre et Paix, Koutouzov était aussi un homme de grande culture. Soldat, diplomate, administrateur, expert en art militaire, il atteignit le sommet de sa gloire en 1812. Contre vents et marées, contre son souverain et son état-major, il sut arrêter la marche inexorable de Napoléon. Pouchkine le proclama "sauveur de la Russie".
Extrêmement populaire dans son pays, ce personnage laconique et secret déchaîna dès son époque jalousies et médisances qui, mêlées à la ferveur napoléonienne, marquèrent durablement l'historiographie française. Koutouzov est, de tous les grands soldats européens, le moins et le plus mal connu. En décryptant les sources contradictoires et en utilisant sa correspondance, Serge Nabokov et Sophie de Lastours rendent hommage à celui que Madame de Staël, la première, surnomma le "cunctator russe".