La Retraite aux flambeaux
Nous sommes en septembre 44 dans un petit village du Doubs. Ferdinand est une force de la nature, mais aussi un doux. Il aime son pays, sa forêt et les parties de pêches. Quand les Allemands battent en retraite, détruisant tout ce qu'ils peuvent sur leur passage, le village entier les regarde passer derrière les volets clos. Ferdinand et sa femme Maria sont de ceux-là. Jusqu'au moment où un jeune officier SS, encore arrogant, tente de lui voler son vélo. Une ultime agression que Ferdinand, qui a rongé son frein pendant ces longues années de guerre, ne supporte pas. Et le colosse qui ne contrôle plus sa force, se jette sur l'allemand, le ligote dans la cave et ne sait plus qu'en faire. Son meilleur ami et sa femme non plus. Comment assumer cet acte de Résistance qui n'est plus de mise, comment se débarrasser d'un officier ennemi qui gesticule, qui hurle même s'il a encore l'air d'un enfant, alors que les convois allemands menacent continuellement de fusiller tous ceux qui s'opposeraient à leur passage ? Le choix de Ferdinand sera déchirant. A travers l'affrontement de trois caractères différents, Bernard Clavel décrit avec une minutie extrême la montée de la peur, la panique et le choix final qui hantera le héros toute sa vie.