La Révolution épigénétique
En moins de dix ans, la révolution épigénétique a bouleversé la biologie : l’environnement où nous évoluons, les aliments que nous consommons, les comportements et croyances que nous adoptons, les relations affectives et sociales que nous tissons sont autant de facteurs qui modulent, réveillent ou bloquent l’activité de nos gènes. Autrement dit, la « dictature » des gènes n’existe pas. Si nous avons bien hérité des chromosomes de nos parents, cela ne représente plus la fatalité que nous imaginions. Ce que nos géniteurs nous ont légué, ce n’est pas une mélodie mais un instrument – sur lequel nous pouvons jouer une infinité de musiques ! Des musiques qui peuvent perdurer, voire se transmettre d’une génération à l’autre, ce qui prend à rebrousse-poil tout le dogme génétique né dans les années 1950. Un demi siècle après la découverte de l’ADN, l’épigénétique révèle que nous avons la liberté de nous réinventer. Nul besoin de manipulations savantes ou « transhumanistes » : notre mode de vie compte plus que notre hérédité.