La Vie est là, simplement
« Je sais que le cancer est pour moi comme une seconde peau avec laquelle je dois vivre durablement. Exister avec la maladie implique d'intégrer cette réalité jour après jour. Intégrer ne veut pas dire constater puis ignorer, intégrer veut dire comprendre, dénouer les fils étroits de l'hérédité. Intégrer ne veut surtout pas dire prendre sur soi mais prendre avec soi, construire sa vie avec cette donne-là, la consommer pour qu'il n'en reste rien et que la transmission s'arrête là... J'agis et je pense comme si le temps n'avait plus de prise sur moi. La mort en moi est devenue le temps ouvert, illimité. Je ne peux plus me permettre de dire autour de moi : "Attention, je n'ai plus le temps." Je suis convaincue du contraire : j'ai tout mon temps, le mort n'y changera rien. »
Comme de très nombreuses femmes, Fabienne Rubert a été frappée par le cancer du sein alors qu'elle n'avait que 42 ans. Deux ans après cette première attaque, elle a su qu'elle était porteuse d'une mutation génétique qui explique en partie qu'elle soit tombée malade, comme plusieurs femmes de sa famille. Il y a un an, alors qu'elle se croyait tirée d'affaire, elle a subi une violente récidive.
Comme de très nombreuses femmes, Fabienne Rubert a été frappée par le cancer du sein alors qu'elle n'avait que 42 ans. Deux ans après cette première attaque, elle a su qu'elle était porteuse d'une mutation génétique qui explique en partie qu'elle soit tombée malade, comme plusieurs femmes de sa famille. Il y a un an, alors qu'elle se croyait tirée d'affaire, elle a subi une violente récidive.