L'Âge d'or des maisons closes
Les maisons closes vivent leur âge d'or sous notre IIIe République. Avec l'institution de la tolérance, le Milieu prend ses aises et les bordels prospèrent. On en parle et on s'y rend, chacun selon ses moyens et ses goûts.
Haut de gamme, le Chabanais, le One two two, le Sphinx offrent une prostitution de luxe dans les décors les plus fous : chambres d'amour à l'antique ou à la vénitienne, chambre de torture et filles de tous les plaisirs... Le client, aussi capricieux soit-il, reste le roi ! En bas, le bar est très fréquentable et très bien fréquenté : Colette, Carco, Gabin, Piaf, Michel Simon, Tino Rossi, Marlène Dietrich certains soirs, ou Humphrey Bogart...
Pourtant on ne peut oublier l'envers du décor. Du petit claque bourgeois à la "maison à soldats", la fille ramassée sur un quai de gare ou à la sortie de "Saint-Lago" par un placeur n'a pas droit au rêve. Récompense et distraction du militaire qui s'est illustré dans nos guerres coloniales ou sur la ligne bleue des Vosges, elle fera en moyenne soixante-dix passes par jour pour le compte du patron. C'est aussi l'âge d'or... des profiteurs.
Avec ses contrastes, le monde des maisons closes, à la fois clinquant et sordide, génère tous les fantasmes et toutes les corruptions. II inspire peintres, dessinateurs, hommes de lettres, photographes et cinéastes. Y a-t-il aujourd'hui meilleure plume que celle d'Alphonse Boudard pour traduire cet univers qui mêle l'art, le sexe, la police et l'argent?
Haut de gamme, le Chabanais, le One two two, le Sphinx offrent une prostitution de luxe dans les décors les plus fous : chambres d'amour à l'antique ou à la vénitienne, chambre de torture et filles de tous les plaisirs... Le client, aussi capricieux soit-il, reste le roi ! En bas, le bar est très fréquentable et très bien fréquenté : Colette, Carco, Gabin, Piaf, Michel Simon, Tino Rossi, Marlène Dietrich certains soirs, ou Humphrey Bogart...
Pourtant on ne peut oublier l'envers du décor. Du petit claque bourgeois à la "maison à soldats", la fille ramassée sur un quai de gare ou à la sortie de "Saint-Lago" par un placeur n'a pas droit au rêve. Récompense et distraction du militaire qui s'est illustré dans nos guerres coloniales ou sur la ligne bleue des Vosges, elle fera en moyenne soixante-dix passes par jour pour le compte du patron. C'est aussi l'âge d'or... des profiteurs.
Avec ses contrastes, le monde des maisons closes, à la fois clinquant et sordide, génère tous les fantasmes et toutes les corruptions. II inspire peintres, dessinateurs, hommes de lettres, photographes et cinéastes. Y a-t-il aujourd'hui meilleure plume que celle d'Alphonse Boudard pour traduire cet univers qui mêle l'art, le sexe, la police et l'argent?