L'Allemagne au temps du réalisme
Entre l’échec de la Révolution de 1848 et le départ de Bismarck de la Chancellerie (1890), les classes moyennes allemandes réclament une profonde réforme de la culture et de la société, au nom du « réalisme ».
Ce réalisme-là, c’est celui des anciens libéraux de 1848 ralliés à Bismarck au nom de l’efficacité économique et de l’unité allemande, celui des réformateurs des institutions traditionnelles, mais aussi celui des maîtres du roman et de la peinture chez qui la désillusion succède à l’optimisme de 1848.
À partir de 1870, par contrecoup, une vague de pessimisme antimoderne déferle en Allemagne, relayée par une violente poussée d’antisémitisme à la fin de la même décennie : l’avant-garde intellectuelle et artistique, mais aussi les milieux les plus fidèles à l’humanisme classique, interprètent alors la modernisation sociale et culturelle comme la trahison d’un idéal forgé au temps de Goethe et de Humboldt.
C’est dans cet état de profond désenchantement que l’Allemagne abordera le XXe siècle. En voici, magistralement brossé, le tableau généalogique.
Ce réalisme-là, c’est celui des anciens libéraux de 1848 ralliés à Bismarck au nom de l’efficacité économique et de l’unité allemande, celui des réformateurs des institutions traditionnelles, mais aussi celui des maîtres du roman et de la peinture chez qui la désillusion succède à l’optimisme de 1848.
À partir de 1870, par contrecoup, une vague de pessimisme antimoderne déferle en Allemagne, relayée par une violente poussée d’antisémitisme à la fin de la même décennie : l’avant-garde intellectuelle et artistique, mais aussi les milieux les plus fidèles à l’humanisme classique, interprètent alors la modernisation sociale et culturelle comme la trahison d’un idéal forgé au temps de Goethe et de Humboldt.
C’est dans cet état de profond désenchantement que l’Allemagne abordera le XXe siècle. En voici, magistralement brossé, le tableau généalogique.