Le Petit arbre de Birkenau
« Il est tout à fait exceptionnel de disposer de trois récits d'une même histoire.
Le premier est celui de Maurice Benroubi, déporté à Auschwitz par le convoi 8 le 20 juillet 1942. (...) C'est un récit agité, un long cri d'une force inouïe et d'une sombre beauté, qui se déploie sans souci de la chronologie à travers tous les temps de sa vie. Maurice Benroubi le précise dès la première page : il fut affecté peu après son arrivée à Birkenau au Sonderkommando, celui des chambres à gaz. Ce fut ensuite la mine de Jawischowitz, Buchenwald, Ohrdruf, Bergen Belsen où il est libéré par les Britanniques le 15 avril 1945. Il est rapatrié par avion et arrive à l'hôtel Lutetia le 12 juin. (...)
Le deuxième récit est celui de son épouse. Le Journal de Rose est une longue et émouvante conversation ou correspondance destinée à l'absent. Au-delà de ses aspects intimes, c'est un important témoignage de la vie quotidienne d'une femme juive dans la France occupée qui permet de nourrir notre réflexion sur la survie, la façon dont est perçue la guerre et imaginé le sort des déportés. (...)
Le troisième récit enfin a pour source les documents, français ou allemands, qui reposent dans les archives départementales de la Sarthe, version administrative ignorée des protagonistes qui ont vécu dans leur chair les événements dont ils rendent compte. En quelque sorte, l'envers du décor.
Trois récits, trois regards, trois fils qu'il convient de tisser pour restituer le destin d'une famille juive prise dans la guerre, destin tout à la fois singulier et emblématique du sort des Juifs en France. »
Le premier est celui de Maurice Benroubi, déporté à Auschwitz par le convoi 8 le 20 juillet 1942. (...) C'est un récit agité, un long cri d'une force inouïe et d'une sombre beauté, qui se déploie sans souci de la chronologie à travers tous les temps de sa vie. Maurice Benroubi le précise dès la première page : il fut affecté peu après son arrivée à Birkenau au Sonderkommando, celui des chambres à gaz. Ce fut ensuite la mine de Jawischowitz, Buchenwald, Ohrdruf, Bergen Belsen où il est libéré par les Britanniques le 15 avril 1945. Il est rapatrié par avion et arrive à l'hôtel Lutetia le 12 juin. (...)
Le deuxième récit est celui de son épouse. Le Journal de Rose est une longue et émouvante conversation ou correspondance destinée à l'absent. Au-delà de ses aspects intimes, c'est un important témoignage de la vie quotidienne d'une femme juive dans la France occupée qui permet de nourrir notre réflexion sur la survie, la façon dont est perçue la guerre et imaginé le sort des déportés. (...)
Le troisième récit enfin a pour source les documents, français ou allemands, qui reposent dans les archives départementales de la Sarthe, version administrative ignorée des protagonistes qui ont vécu dans leur chair les événements dont ils rendent compte. En quelque sorte, l'envers du décor.
Trois récits, trois regards, trois fils qu'il convient de tisser pour restituer le destin d'une famille juive prise dans la guerre, destin tout à la fois singulier et emblématique du sort des Juifs en France. »
Extraits de la postface d'Annette Wieviorka