Le Rêve du papillon
« Tchouang Tseu rêva qu’il était papillon, voletant, heureux de son sort, ne sachant pas qu’il était Tchouang Tseu. Il se réveilla soudain et s’aperçut qu’il était Tchouang Tseu. Il ne savait plus s’il était Tchouang Tseu qui venait de rêver qu’il était papillon ou s’il était un papillon qui rêvait qu’il était Tchouang Tseu. » Cette fameuse formulation, qui pose la question de la frontière entre le rêve et la réalité, constitue le fil conducteur des œuvres complètes de Tchouang Tseu, rassemblées dans ce volume.
Épousant tantôt la forme du dialogue paradoxal, tantôt celle du conte allégorique, tantôt celle du poème mystique, ce chef-d’œuvre datant du IVe siècle avant notre ère contient tout l’esprit du Tao. On y trouve Confucius rendant visite à Lao Tseu, un mille-pattes jaloux d’un serpent, et tant d’autres figures, réelles ou imaginaires, qui illustrent, non sans humour, les enseignements de la sagesse chinoise.