Les Dindons de la farce
L’immigration qui monte ? Une réalité.
L’intégration ? Un passage obligé.
L’assimilation ? Un idéal qui tend à s’éloigner.
Comme beaucoup de Français, Malika Sorel-Sutter est choquée par ce qu’il faut bien appeler la désagrégation des valeurs qui ont fait la France. Le déni du réel des uns a fini par doper le sectarisme des autres.
L’auteur s’inquiète de l’indifférence des élites face à la montée en puissance de l’idéologie islamiste, dont elle a été témoin. De surcroit, le clientélisme nourrit le communautarisme. Elle se désole du goût obsessionnel de la repentance nationale et de la mauvaise conscience de la France vis-à-vis de ses anciennes colonies.
Mais face à l’ampleur des défis, elle trouve indigne la querelle sur les prénoms qui vise les enfants de l’immigration musulmane. Ce qui ne l’empêche pas de tenir un langage de vérité : tous n’ont pas la même volonté de s’intégrer, et encore moins de s’assimiler. Certains passages feront grincer des dents.
Dans ce contexte, les Français éprouvent le pénible sentiment d’être les dindons de la farce. Et ils en ont assez.
Sans langue de bois, Malika Sorel-Sutter, qui a fait le choix de la France par amour de sa culture et de son histoire, renouvelle le débat sur un sujet qui est au cœur de la campagne présidentielle.