Les Enfants du miracle
Dang, Barriatoulah, Laurent, Tite, Tahina, Zaïd... Les « enfants du miracle » dont Odon Vallet retrace ici le parcours exceptionnel ne sont pas des prodiges : ils sont seulement intelligents, mais aussi travailleurs acharnés, et surtout déterminés à tout tenter pour sortir de leur condition de défavorisés. Mais pour eux comme pour tant d'autres, malgré leurs qualités et leur volontarisme, l'ascenseur social serait resté éternellement en panne s'ils n'avaient été un jour repérés par la Fondation Vallet qu'a créée l'auteur il y a une dizaine d'années. Choisis selon des critères rigoureux destinés à contrer tous les pièges du patronage ou de l'humanitaire, ils sont devenus boursiers dans leur pays le Vietnam, le Bénin, ou la France , afin de bénéficier d'enseignements qui leur étaient totalement inaccessibles. Quelques dizaines se sont même retrouvés au lycée Louis le Grand ou sur les bancs des grandes écoles comme Polytechnique, où ils font honneur à l'éducation reçue de leur famille et à la générosité de la fondation. Ainsi Odon Vallet, dont le père, fils d'ouvriers, gardait les chèvres à douze ans avant de faire une brillante carrière dans le monde de l'assurance, concrétise-t-il ses principes éducatifs fondés sur le primat du mérite. Spécialiste des religions, ayant enseigné en Sorbonne, à « Sciences-Po », à l'ENA, il défend le service public et veut abattre les barrières de l'argent.