Les Mille et une vies
Voilà de longues années que Ludovic Souliman passe le plus clair de son temps auprès des pauvres, des oubliés, des laissés-pour-compte, des « gens de cité », comme on dit aujourd’hui. Non pas pour les éduquer, les assister, leur proposer des plans de terrains de basket ou de salles polyvalentes, mais pour les écouter, réveiller leur mémoire, allumer leurs regards, parler avec eux de choses simples, la vie, les soucis, les bonheurs…
Il ne « travaille » pas en banlieue, il y vit, il s’y fait des amis, il y invente des fêtes de paroles, il y est chez lui parce qu’il ne représente personne, ni organisme d’Etat ni association humanitaire. C’est un homme du peuple qui parle aux gens du peuple et les écoute dire.
Henri Gougaud