Lettres à Thomas, mon fils handicapé
« Moi, pédiatre, je n'arrivais pas à te guérir » : Antoine Galland, pédiatre renommé, écrit à son fils Thomas. Atteint, peu avant la naissance, d'une légère lésion cérébrale qui n'a laissé, selon les spécialistes, que quelques traces cicatricielles, l'enfant rayonnant de vie a cessé à dix mois de se développer normalement. Aujourd'hui, Thomas a quarante ans. Il ne parle pas, ne lit pas, mais comprend les autres à sa manière. Dans le dialogue imaginaire qu'Antoine Galland noue avec lui, il est question du bonheur d'exister, de littérature et de musique qu'ils aiment partager, de l'amour étrange, passionnel et désordonné qu'il porte à son fils. Surtout, de la souffrance, brutale, démesurée - « chacun souffre comme il peut », dit l'auteur - d'un homme qui choisit d'écrire pour exorciser la douleur et rendre à Thomas la place qui lui revient dans l'infini des choses.