Même la nuit quand je dors
« Tu es mort. Luc est mort. Une semaine avant tes 29 ans, le 18 septembre 2009, lors des grandes marées, à l’heure où le soleil se couche, tu as décidé de quitter notre monde et d’en rejoindre un autre. Depuis, ton absence a tout envahi. Les mots m’ont quittée. Pourtant je te parle tout le temps, même la nuit quand je dors. »
Un an et trois mois après le suicide de son fils, Anne Dodemant entreprend de raconter la mort et le deuil. Temps sidéré de l’annonce et rites des funérailles, temps de l’absence, du manque et de la révolte, mais aussi combat quotidien pour redécouvrir et goûter la beauté de la vie.
De la violence irréversible qu’elle a dû affronter, de cette expérience qu’elle croyait indicible est né ce témoignage poignant et sobre.