Mon ami Carco
« En attendant les siens, de souvenirs », écrivait Francis Carco à André Négis dans la dédicace de son propre livre de souvenirs. C'est qu'il est difficile d'imaginer deux amis plus proches par le coeur et par la mémoire que ne le furent ces deux hommes. « Nous avions tous les deux exactement le même âge, note Négis : vingt ans et une fraîcheur d'âme, une candeur dont on ne se fait qu'une idée incomplète aujourd'hui... »
Bref, entre les deux compagnons, chers et vieux camarades, renaît, placée sous le signe de la tendresse et de la fidélité, une époque, avec ses joies de vivre et ses peines à mourir, avec ses chansons et sa bohême, telle que Carco sut la restituer et telle que Négis sait la prolonger... Une époque de bonne et belle mémoire, en cette année où nous commémorons le centenaire de la naissance de Francis Carco.