Pars, oublie et sois heureuse
« Je pense sincèrement que tu auras été un grand amour de ma vie », m'as-tu écrit. Et moi, que devrais-je dire ? Le plus douloureux. Le plus incompréhensible. Sans doute as-tu aimé l’écrivain, celui qui te chantait jour et nuit comme un rossignol aux yeux crevés – il semble, en effet, qu’ils chantent mieux quand on leur crève les yeux. J’ai fait de toi un temple imaginaire qui ressemble si peu à la femme que tu es. Je t’ai agrandie, oui, comme tu m’as agrandi sans t’en apercevoir. »
À l’automne de sa vie, Pierre s’éprend d’une collègue de son âge, belle et follement libre. Ce qui aurait pu être une banale rencontre va devenir une passion brûlante. Pierre exige toujours davantage. Plus il s’amourache de cette « délinquante des sentiments », plus elle semble lui échapper. Il s’aveugle, en toute conscience, et se jette à mots perdus dans une relation qui le nourrit et le détruit à la fois. Mais n’est-ce pas là le propre de la passion amoureuse ?
Pierre Mérot, l’auteur de Mammifères et de Toute la noirceur du monde, dissèque avec une précision chirurgicale et une autodérision impitoyable l’éternel mécanisme de l’amour, et peut-être de l’ultime passion.
À l’automne de sa vie, Pierre s’éprend d’une collègue de son âge, belle et follement libre. Ce qui aurait pu être une banale rencontre va devenir une passion brûlante. Pierre exige toujours davantage. Plus il s’amourache de cette « délinquante des sentiments », plus elle semble lui échapper. Il s’aveugle, en toute conscience, et se jette à mots perdus dans une relation qui le nourrit et le détruit à la fois. Mais n’est-ce pas là le propre de la passion amoureuse ?
Pierre Mérot, l’auteur de Mammifères et de Toute la noirceur du monde, dissèque avec une précision chirurgicale et une autodérision impitoyable l’éternel mécanisme de l’amour, et peut-être de l’ultime passion.