Regarde, nos chemins se sont fermés
Un jour d'été, l'époux, l'ami depuis plus de cinquante ans, se perd et ne retrouve plus la sente qu'il a tracée dans les montagnes de Corse. C'est le début, à travers la maladie, d'un isolement et d'un silence qui l'excluent peu à peu de toute vie. La femme raconte ses appels de nuit chez les pompiers, le service d'urgence de l'hôpital où les médecins le soignent du mieux qu'ils savent et où errent entre les brancards des grands malades, les excités, les clochards, les rejetés de partout.
Au long de ce récit si pudique et si sincère, Françoise Xenakis exprime une infinie tendresse, une immense compassion pour tous ces meurtris. Grâce à ses mots -aigus et son humour inébranlable, on rit, on s'énerve, on est outré, attendri, bouleversé.
Un chant d'amour offert à l'homme malade, mais aussi à ces médecins et infirmiers qui, dans le ventre de cet hôpital hors d'âge, s'usent, jours après nuits, à sauver le patient qui souffre, à sourire à un trop perdu...