Sex aequo
La différence des sexes ne serait-elle que la conséquence d'un conditionnement culturel, comme le prétend l'idéologie unisexe ? En s'appuyant sur des données scientifiques et sur son expérience clinique, Jean-Paul Mialet, psychiatre et neuropsychologue, conteste cette simplification.À partir de la manière dont nous nous approprions notre corps dans l'enfance, il montre comment se construit chez chacun une conscience sexuée, où le désir érotique occupe une place spécifique. Si certains signaux suffisent à déclencher le désir chez l'homme, le désir de la femme s'inclut dans une histoire porteuse de sens, où elle se sent aimée et désirée. Leur évolution affective est également distincte : pour devenir un homme, le petit garçon doit rompre avec la dépendance maternelle alors que la petite fille poursuit la voie de sa mère.Mais la femme et l'homme ont en commun le besoin de s'attacher et d'aimer. À une époque où s'aimer dans la durée semble un pari impossible, il rappelle que l'harmonie de la relation est une conquête où chacun s'enrichit des différences de l'autre.