Signons la paix avec la terre
L’espèce humaine, la planète, la Cité savent désormais qu’elles sont peut-être mortelles. L’inertie coûte cher : l’humanité doit se préparer à une baisse de 5 à 20 % du PIB mondial, si elle ne prend pas dès à présent les mesures appropriées contre le réchauffement climatique. La biosphère elle-même est en danger : désertification, déforestation, pollution de l’air et des sols, érosion de la biodiversité, crise de l’eau et dégradation rapide des océans, berceau même de la vie, sont les principales menaces. L’urgence n’est pas tant d’arrêter la croissance que de la dématérialiser, en réduisant la consommation superflue et en épargnant les matières premières. Nous devons inventer de nouveaux styles de développement, économiser la planète, protéger la biodiversité. L’humanité doit-elle conclure un nouveau pacte, un « contrat naturel » de codéveloppement avec la planète et d’armistice avec la nature ? Sachons édifier une éthique du futur si nous voulons signer la paix avec la Terre.