Tiphaine ou le silence du moi
Tiphaine se tourne et se retourne dans son lit. Arrivée hier à l’hôpital, elle a été accueillie par des gens vêtus de blanc qui se sont affairés autour d’elle pendant des heures. Ce matin, elle a peur de ce qui va lui arriver : va-t-elle rentrer chez elle ? retourner à l’école ? Va-t-elle devoir redire ce qu’elle a déjà dit à l’école hier matin, à la police l’après-midi ? Comment expliquer à sa famille pourquoi elle a fait ce qu’elle a fait ? Face à ces questions, elle reste muette.
Tiphaine, huit ans et demi, ne pourra pas rester à l’hôpital. Il faudra la transférer dans une unité de pédopsychiatrie. Et là-bas, il y a déjà Jennifer, Vincent, Bakari, Kader, Bastien, Ludovic… Des enfants retirés à leur famille, qui affrontent l’hôpital, le foyer, le tribunal, des mondes inconnus et effrayants. Des enfants qu’il est si important d’écouter, parfois à travers leur violence, souvent à travers leurs silences…
Avec ce récit inspiré de son expérience professionnelle, le Dr Guillaume Monod, pédopsychiatre, pose sans théorie ni discours une question lancinante : peut-on rester indifférent à l’histoire de Tiphaine et des autres enfants ?
Tiphaine, huit ans et demi, ne pourra pas rester à l’hôpital. Il faudra la transférer dans une unité de pédopsychiatrie. Et là-bas, il y a déjà Jennifer, Vincent, Bakari, Kader, Bastien, Ludovic… Des enfants retirés à leur famille, qui affrontent l’hôpital, le foyer, le tribunal, des mondes inconnus et effrayants. Des enfants qu’il est si important d’écouter, parfois à travers leur violence, souvent à travers leurs silences…
Avec ce récit inspiré de son expérience professionnelle, le Dr Guillaume Monod, pédopsychiatre, pose sans théorie ni discours une question lancinante : peut-on rester indifférent à l’histoire de Tiphaine et des autres enfants ?