Une école qui peut mieux faire
L’école publique française, qui se situe, par ses résultats, dans la moyenne basse des pays européens, a le triste privilège d’être l’une des plus inégalitaires de tous les pays de l’OCDE.
Depuis une trentaine d’années, la plupart des réformes scolaires conduites dans les pays développés ont consisté à octroyer une large autonomie aux écoles et établissements publics, la puissance publique se chargeant de définir les objectifs du curriculum national et de s’assurer qu’ils sont atteints. Avec le recul, on sait que les établissements autonomes sont sous certaines conditions plus aptes à mener les élèves vers la réussite.
Pourquoi l’école française n’a-t-elle pas pu faire face aux changements, sociétaux notamment, qui ont bouleversé l’école d’hier et trouver des solutions adaptées comme l’ont fait les autres pays européens ?
L’autonomie scolaire peut être une solution pour renouveler l’école française nous dit, preuves à l’appui, Monique Canto-Sperber. L’enjeu est de taille : recréer un système éducatif qui favorise la croissance, renforce la cohésion sociale et crée aussi l’espoir en l’avenir.
Monique Canto-Sperber est philosophe, directrice de recherche au CNRS. Spécialiste de philosophie ancienne et de la pensée morale et politique, elle a publié de nombreux ouvrages, dont récemment Sauver la liberté d’expression, Albin Michel, 2021.