Anioutka
Printemps 1917 dans un village de Lorraine annexée. Ici les drames de la Grande Guerre sont ceux de la misère et des passions enfouies. Ute Lange, la jeune institutrice allemande confrontée à une population hostile et qui vit un amour impossible et muet ; Anabelh, la femme simple qui a vu son mari revenir du front russe traînant un cochon derrière lui et psalmodiant le nom mystérieux d'Anioutka ; Liz, l'adolescente fermée sur son secret : chacun ira au bout de son destin de haine ou d'amour, impuissant à saisir le mystère de ses actes.
Avec cette très belle chronique villageoise à plusieurs voix, Roger Bichelberger poursuit, dans la continuité dUn exode ordinaire (prix Roland Dorgelès et Peter Wust), le roman de la Lorraine qu'il connaît bien ; roman d'un terroir au parler savoureux, dont les humbles reflet de tous les humbles de la terre gardent au plus profond d'eux-mêmes leur vérité : la violence et le crime, comme chez des personnages de Tolstoï, ont l'intensité de la ferveur et du repentir. Au coeur de leurs folies, Anioutka, image émouvante de l'enfance blessée, brille d'une lumière insolite et donne à ce nouveau roman de Roger Bichelberger une singulière force poétique.
Avec cette très belle chronique villageoise à plusieurs voix, Roger Bichelberger poursuit, dans la continuité dUn exode ordinaire (prix Roland Dorgelès et Peter Wust), le roman de la Lorraine qu'il connaît bien ; roman d'un terroir au parler savoureux, dont les humbles reflet de tous les humbles de la terre gardent au plus profond d'eux-mêmes leur vérité : la violence et le crime, comme chez des personnages de Tolstoï, ont l'intensité de la ferveur et du repentir. Au coeur de leurs folies, Anioutka, image émouvante de l'enfance blessée, brille d'une lumière insolite et donne à ce nouveau roman de Roger Bichelberger une singulière force poétique.