La Danseuse d'Izu
Un lycéen en casquette gravit les pentes d'un bois de cryptomérias que l'averse blanchit, à la poursuite d'un rêve... Une femme abandonnée s'adresse obstinément à l'ombre de celui qu'elle aimait et dont il lui plaît d'imaginer qu'il revit dans un prunier sauvage, dans une fleur de la prairie... Un vieillard, suivant un enterrement, évoque les animaux qui moururent ou qui naquirent chez lui, et cette danseuse à l'animalité candide qu'il aima peut-être et sur laquelle flotte l'ombre de la mort... Des amants séparés par la guerre renouent dans le Tokyo de la défaite, et sentent leur coeur renaître au milieu des ruines... Une jeune veuve se remémore sa tendresse pour l'infirme à qui elle montrait, dans le miroir de son nécessaire, la campagne et le jardin, le soleil levant et le reflet de la lune dans l'eau...
Dans ces nouvelles de Yasunari Kawabata passe une poésie d'autant plus poignante que le personnage anonyme, tour à tour cynique et sensible, que l'on retrouve au fil des pages, n'est autre que l'auteur. Ce sont là des oeuvres douloureuses et belles, parfois grinçantes, des jeux de lumière et d'ombre que l'on n'oublie pas.
Dans ces nouvelles de Yasunari Kawabata passe une poésie d'autant plus poignante que le personnage anonyme, tour à tour cynique et sensible, que l'on retrouve au fil des pages, n'est autre que l'auteur. Ce sont là des oeuvres douloureuses et belles, parfois grinçantes, des jeux de lumière et d'ombre que l'on n'oublie pas.