Le Sacré, cet obscur objet du désir ?
Depuis Freud, le sacré a parfois été interprété comme un secours que l'humanité aurait cherché sous des formes diverses. Les chants des croyants furent relégués au rang de cris angoissés et les promesses des religions confondues en de vaines tentatives de réconfort. Nombreux sont ceux qui pensèrent alors que les lieux de culte allaient être désertés, les hommes trouvant ailleurs l'espérance de leur salut : sur le divan. Mais ce nouvel espace n'éclipsa finalement pas le premier. Écrivains, universitaires et psychanalystes s'interrogent. Quelle place tient le sacré à l'intérieur de l'inconscient ? Doit-il y être considéré comme un symptôme ou s'agit-il au contraire d'être à l'écoute de ce qu'il y dit ? Et lorsque le sacré, d'ordinaire insaisissable, vient à se lire, par exemple dans les rêves, qu'a-t-il à nous révéler ?