L'Amour lumière
Jusqu’où peut aller l’amour ?
Trop loin, bien sûr ! Pour Raoul Mille, la passion est un piège chatoyant où se côtoient tendresse, désir, possession, amour-propre, serrements de cœur et frôlements de peau.
Un être en aime un autre ! Que faire si cet autre vous aime moins ou pas assez, ou pas comme vous le voudriez ? C’est l’enfer : mais avec de telles flammes, tant de rêves éveillés et de réalités dissoutes, que l’on peut, à propos de L’Amour lumière, parler, sans crainte du ridicule, de romantisme échevelé. Un romantisme nouveau, plus lucide, plus amer, plus tragique, plus proche du sourire nostalgique que des larmes grondantes.
Il y a, dans ce troisième roman de l’auteur des Chiens ivres, un souffle magistral qui fait se bousculer le portrait magique d’une femme aimée et celui d’une époque où se brise, avec la guerre du Vietnam et les premiers enregistremets des Beatles, le formalisme ancien.
L’Amour lumière c’est aussi le portrait impitoyable de la jeunesse des années 60, une jeunesse errante, perdue à la charnière de deux mondes, de deux morales, de deux façons d’envisager la vie.
L’Amour lumière c’est l’adieu aux générations d’après-guerre, à toute une façon de penser et de formuler les rapports entre les rêves.
Ce bouleversement, Raoul Mille l’analyse de l’intérieur dans une sorte de long voyage prophétique et lyrique qui, au cœur de l’incertitude, laisse entrevoir le renouveau des élans du cœur.
Un grand livre au style aussi impétieux que les personnages, les idées et les sentiments qu’il brasse avec un rare talent.