Le Roman de Marie Bashkirtseff
Elle a la fraîcheur de ses vingt ans et l'impétuosité de l'artiste : exilée à Nice, Marie a gardé de sa Russie natale la sensibilité exacerbée, la mélancolie, et une intense envie de vivre. Avec fièvre, elle peint, sculpte. Dans les salons et les ateliers parisiens de ce XIXe siècle finissant, elle fascine et envoûte par sa beauté, son audace et son exigence. « Je veux tout », dit-elle : exister, aimer, être aimée et se consacrer à sa passion, l'art, malgré les pressions de son entourage pour qu'elle se marie. Avec fougue, elle s'enthousiasme pour des hommes de tous bords, littéraires, artistiques et politiques. « La vierge slave » se rêve entre les bras de Guy de Maupassant, viveur sceptique et désespéré. à rebours de toutes les conventions, Marie Bashkirtseff va vivre sa vie comme on vit un roman. Mais elle n'aura pas le temps de l'écrire, emportée à l'âge de 24 ans par la phtisie. Pour la première fois, un auteur s'attache à rendre la dimension romanesque du destin de Marie Bashkirtseff (1860-1884), esprit précurseur et personnalité fascinante. La tendresse de Raoul Mille pour son héroïne et la reconstitution minutieuse de la société de l'époque donnent à ce roman une sincérité et une émotion particulières.