Capitaine Conan
Les premières œuvres de Roger Vercel (1894-1957) sont marquées par son expérience d’officier sur le front d’Orient. Couronné par le prix Goncourt en 1934, Capitaine Conan, adapté au cinéma par Bertrand Tavernier, compte parmi les récits de guerre les plus puissants de la littérature.
Septembre 1918, sur le front des Balkans. À la tête d’une horde de baroudeurs, sortis pour la plupart des prisons militaires, le capitaine Conan mène des opérations commandos qui sèment la terreur dans les tranchées ennemies. Mais lorsque, l’armistice venu, ses hommes continuent de se conduire comme des brutes, l’armée, avide « d’exemples », décide de ne plus fermer les yeux.
En dépeignant ces nettoyeurs des corps francs qui rapportaient dans la paix, outre une profonde blessure, le goût tenace de tuer, ce roman est un témoignage capital sur la justice militaire. C’est aussi l’extraordinaire portrait d’un homme qui, par les sentiments contradictoires qu’il suscite, incarne la folie propre à toute guerre.